• Extrêmement fort & incroyablement près - Jonathan Safran Foer - Ed. de l’Olivier (2006)

    Extrêmement fort & incroyablement près - Jonathan Safran Foer - Ed. de l’Olivier (2006)Oskar est un petit garçon extrêmement curieux de tout et incroyablement imaginatif. Il est ouvert à la vie et au monde passionnant qui l’entoure. Il doit surmonter la mort de son père survenu le pire jour dans l’une des tours jumelles. Un père si proche de son fils, si intelligent et intuitif dans ses rapports avec ce fils qu’il semble impossible de combler cette disparition. Mais il n’y a pas disparition d’un être tellement présent dans le cœur et l’esprit.

    Oskar ce lance dans une quête pour comprendre le message que lui a laissé son père, une quête régénératrice qui l’oblige à dépasser ses peurs, à aller vers l’autre et l’inconnu, à retrouver ses proches. Pour Oskar, « la vie est une difficulté insurmontable ». Oskar n’est pas le seul à chercher ou à se chercher : un grand-père et une grand-mère, chacun de leur coté, doivent revenir sur leur passé pour comprendre et faire comprendre leur présent, offrant en présent à l’enfant leur amour. L’un est persuadé qu’« on ne peut rien aimer plus qu’on aime ce qui nous manque » et avoue « J’ai si peur de perdre ce que j’aime que je refuse d’aimer quoi que ce soit » ; l’autre se demande « pourquoi quiconque s’avise-t-il de faire l’amour » et constate « J’ai perdu quelque chose que je n’ai jamais eu ».

    Chacun des trois personnages montrent leur personnalité à travers la forme matérielle que prend l’écriture, faisant de ce livre un jeu de miroir pour comprendre ces êtres. Oskar a le franc parler d’un enfant plein de pensées mais sans arrière-pensées et toujours attentif aux autres, plein d’humour, volontaire ou non, dans son observation du monde : « le truc hallucinant, c’est que j’ai lu dans National Geographic qu’il y a plus de gens vivants aujourd’hui qu’il n’en est mort dans toute l’histoire de l’humanité. Autrement dit, si tout le monde voulait jouer Hamlet en même temps, ce serait impossible, parce qu’il n’y a pas assez de crânes ! ». Oskar a une logique à toute épreuve qui attendrit ses interlocuteurs : « Les humains sont le seul animal qui rougit, qui rit, qui a une religion, qui fait la guerre et qui embrasse avec les lèvres. Alors en un sens, plus on embrasse avec les lèvres, plus on est humain ».

    GLR

    Extrêmement fort & incroyablement près - Jonathan Safran Foer - Ed. de l’Olivier (2006)

     

    Voir aussi l’opinion sur le film de Stephen Daldry « Extrêmement fort et incroyablement près »


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