• Rue de la Sardine - John Steinbeck - Gallimard, Folio (1947)

    Rue de la Sardine - John Steinbeck - Gallimard, Folio (1947)Loin des monuments de la littérature (Les raisins de la colère, Des souris et des hommes, A l’est d’Eden) dont notre imaginaire de lecteur et de spectateur s’est nourri, Steinbeck nous offre un court roman qui se déroule dans une bourgade de sa Californie natale. Il y fait vivre des gens simples qui se compliquent la vie, à l’image de Mack et de ses copains, et d’autres complexes qui tentent de se la simplifier, comme Doc l’hédoniste disséqueur d’animaux en tout genre ou Lee le commerçant chinois.

    Cette communauté faite d’une mosaïque de personnalités touchantes tente de vivre en harmonie, de se comprendre et de se respecter, dans une Amérique où les constats amers : « les choses que nous admirons le plus dans l’humanité : la bonté, la générosité, l’honnêteté, la droiture, la sensibilité et la compréhension, ne sont que des éléments de faillite, dans le système où nous vivons. Et les traits que nous détestons : la dureté, l’âpreté, la méchanceté, l’égoïsme, l’intérêt purement personnel sont les éléments mêmes du succès » nous semblent parfois bien proches de notre société actuelle.

    Voilà cette Amérique que nous décrit Steinbeck, où « deux générations d’Américains en savent davantage sur les engrenages de la Ford que sur le clitoris, sur le système planétaire de son changement de vitesse que sur le système solaire des étoiles », un pays observé avec bienveillance et lucidité, où un coiffeur cultivé peut se révéler un « collectionneur des premières éditions d’écrivains qui n’en avaient jamais eu de secondes ».

    GLR

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