• Les adieux à la reine - de Benoît Jacquot (2012) - avec Léa Seydoux & Diane Kruger

     Les adieux à la reine - de Benoît Jacquot (2012) - avec Léa Seydoux & Diane Kruger14 juillet 1789… les échos de la prise de la Bastille se répercutent entre les murs du palais de Versailles, des cuisines à la chambre de la reine... Dans une petite chambre destinée aux servantes de l’immense palais, une jeune fille se réveille grâce à une belle horloge qui semble peu adaptée à sa mansarde. Sidonie a la mine chiffonnée du réveil mais il faut qu’elle s’active, qu’elle court car la reine a changé de lieu pour dormir… elle se trouve au petit Trianon. Sidonie est la lectrice de la reine. On ne connaît que peu de choses d’elle, hormis son goût pour les livres et son adoration pour la reine, auquel elle se voue corps et âme… Dans ces moments de tourmente, dans ces moments où les destins basculent, jusqu’où iront ce culte et cet amour ?

    Elle connaît mieux que quiconque les goûts de la reine, ses préférences dans le rêve, son théâtre intérieur… elle apprend aussi ses multiples facettes et est même jalouse de l’amour de la reine pour sa chère Polignac...

    Vous l’aurez compris, vous ne verrez rien de la prise de la Bastille, enfermés que vous serez dans le château de Versailles, entre cette cour qui accourt, cette cour servile qui pourtant pour partie se défile quand le danger apparaît, avec également certains membres de la cour ou des serviteurs plus dignes de l’État royal. Surtout, le réalisateur Benoît Jacquot nous fait entrer dans l’intimité du quartier de la reine, de ces femmes qui la détestent ou l’adulent, la servent en toute honnêteté ou en cherchant à la voler. Il nous laisse à voir une Marie-Antoinette à la fois capricieuse, frivole et follement aimante, en prise avec son destin de reine… et les relations, les regards entre la reine et sa lectrice sont forts et émouvants, souvent silencieux mais emplis de…

    L’esthétique est parfaite. Les couleurs et les robes éblouissent tout autant que les rats, les murs lépreux des communs nous rappellent les réalités masquées par les dorures. Léa Seydoux et Diane Kruger sont toutes deux magnifiques et le film rend admirablement les angoisses portées par les rumeurs... bien qu’il reste relativement éloigné de notre quotidien actuel mais peut-être pas tant de celui qui règne aujourd’hui dans les salons du pouvoir…

    BBLR

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