• Viol : la double peine - 4 novembre 2012

    Lu dans Causette. Le portrait d’un directeur d’école à Marseille. Sa fille a été contrainte à boire une quantité énorme de vodka. « Inconsciente », « inerte » selon les termes de ses agresseurs, elle a été violée successivement par tous les membres du groupe. Elle est morte dans ses vomissements sous le regard de ses bourreaux qui ont craint d’avertir les secours.

    Mais au cours des deux procès d’assises, ses violeurs ont continué de l’appeler « la chienne ». L’agenda de sa mère, qui s’inquiétait les derniers mois pour sa fille et notait les rencontres de cette dernière, a été utilisé aux procès pour montrer qu’elle rencontrait beaucoup d’hommes.

    Il y a peu de temps, un procès s’est encore tenu en région parisienne, et les victimes ont été sommées de se taire.

    Quand une vieille dame se fait voler son sac à main dans la rue, qui irait demander pourquoi elle porte un sac à main visible et facile à voler ?

    Même la drogue, l’alcoolisation, la mort, ne parviennent pas à enlever le sceau du doute pour la femme violée. Elle a bien dû à un moment laisser le doute s’instiller. Flétrissure sur la victime. Flétrissure elle reste, cette marque sur la femme violée. Jusqu’à quand ?

    BBLR


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